Le décret « tertiaire » du 23 juillet 2019 oblige les collectivités à agir en matière d’économies d’énergies en réduisant la consommation des bâtiments à usage tertiaire de 60 % d’ici 2050. La ville de Givors déjà bien engagée, déploie son plan d’actions sur les 20 prochaines années.
Pour définir son plan d’actions et élaborer les objectifs en matière de réduction de consommation des énergies, la ville s’est posée plusieurs questions : celle de l’évolution du prix de l’énergie depuis 2010, celle de la consommation de ses bâtiments, celle de la réglementation et celle de ses capacités à mettre en œuvre un plan d’actions objectif.
En prenant une année de référence de sa consommation, la commune a repéré 30 bâtiments nécessitant des rénovations qui permettront de réduire la facture mais surtout de réduire la consommation pour le bien environnemental. La bonne nouvelle est que la commune a déjà engagé des démarches qui permettent à l’horizon 2030 de réduire la consommation de 40 %.
Où en est la commune ?
L’isolation thermique par l’extérieur a déjà été opérée sur plusieurs bâtiments : groupes scolaires, bâtiments du service urbanisme et CCAS, Palais des sports, Conservatoire (photo ci-dessous), salle Guillemot… Une maintenance par les services techniques a également été opérée sur plusieurs aspects pour optimiser toutes les installations (vannes, robinets des radiateurs, calorifugeages…).
Quelques nouveautés ont aussi été apportées avec des pompes à chaleur, une chaufferie bois, une conception bioclimatique… Le déploiement de l’éclairage LED, public ou dans les bâtiments, notamment toutes les écoles, a été opéré sans attendre. Quant au déploiement du chauffage urbain, il permet de desservir 12 bâtiments.
Prochaine étape
La liste des bâtiments étant posée et le diagnostic établi, reste maintenant à savoir de manière plus précise les actions à mettre en œuvre selon la spécificité des bâtiments. Si l’isolation thermique par l’extérieur peut être la solution finale, elle n’est pour autant pas toujours adaptée à la préservation architecturale du bâtiment. Certains bâtiments en
bénéficieront (ex : bâtiment de la police municipale en façade sur cour ou réfectoire Jean Jaurès) tandis que pour d’autres cela passera par une isolation des combles comme à l’annexe Brassens ou encore par l’énergie bois comme au Théâtre ou au groupe scolaire Gabriel Péri. La régulation des chaufferies à distance et le calfeutrage des tuyaux permettra également de réduire la perte de chaleur et de consommation. Les équipements vieillissent, certains demandent une étude très précise selon la conception du site.
Mais toutes ces opérations ne peuvent avoir un sens que dans la responsabilisation de l’utilisateur final. La sensibilisation des uns et des autres pour adopter les bons gestes est donc primordiale pour une réduction des consommations d’énergies optimisée.
Pour aller encore plus loin
Le remplacement de certains cumulus par des chauffe-eau instantanés permet d’économiser 2000 kwh pour chaque chauffe-eau, soit 340 € par an. Sur les 30 bâtiments référencés, c’est donc une économie de 10 200 € par an qui est opérée.
Pour être d’autant plus en pointe de production et de consommation d’énergie, la ville étudie les nouvelles énergies renouvelables comme le bois, le photovoltaïque, la géothermie. Un travail de recensement est en cours pour évaluer les lieux susceptibles de recevoir des panneaux solaires pour, soit être complétement autonome soit, pour revendre la production. Ces panneaux pourraient être installés sur les toitures des bâtiments, sur des terrains ou encore des parkings.
Engagée pour l’environnement, Givors se donne l’ambition et les moyens pour atteindre les objectifs 2050 et trouver des alternatives à la consommation d’énergie impactant notre environnement mais aussi le budget communal, compte tenu des coûts en constante augmentation.